4. Stratégie du portefeuille
Notre positionnement reflète notre conviction d'un atterrissage en douceur de l'économie américaine et notre prudence dans un contexte d’incertitude. Au sein des marchés actions, notre perception du contexte général nous conduit à privilégier le marché américain. De ce côté-ci de l'Atlantique, nous préférons les actions britanniques à celles de la zone euro. En termes d’allocation sectorielle, nous surpondérons la santé mondiale pour son côté défensif et l'immobilier européen pour sa sensibilité aux taux, mais restons neutres vis-à-vis de la technologie et des petites capitalisations américaines.
Notre stratégie obligataire acte le fait que la normalisation de l'inflation réactive la corrélation entre actions et obligations, permettant aux obligations sûres d’offrir à nouveau une protection au sein d'un portefeuille diversifié. Nous maintenons une duration longue via les emprunts d’État allemands et britanniques. Parallèlement, nous sommes restés neutres sur les obligations d'entreprise investment grade et plus prudents sur le segment high yield mondial.
5. Commentaire sur la partie action
Aux États-Unis, nous sommes exposés à l'ensemble du marché.
Les valorisations restent attrayantes au Royaume-Uni avec un potentiel d'expansion des multiples, alors que la BoE prépare une baisse des taux.
Au sein de la zone euro, l’ancien commissaire européen, Michel Barnier, a été nommé Premier ministre en France. Cette nomination pourrait limiter l'incertitude politique à court terme, mais le gouvernement sera confronté au vote du budget dès cet automne.
Nous sommes tactiquement neutres à l'égard du Japon, menacé par l’appréciation continue du yen et de nouvelles incertitudes politiques.
Nous sommes neutres sur les marchés émergents, car la confiance des consommateurs chinois reste fragile et la pression déflationniste persiste.
En Chine, l’activité économique demeure fragile et l’évolution des prix reste déflationniste, tandis que la confiance est au plus bas. Des droits de douane supplémentaires pourraient compromettre la poursuite du redressement.
6. Commentaire sur la partie obligataire
Pour la suite, nous resterons attentifs aux mesures entraînant une hausse des droits de douane et un resserrement du marché de l'emploi aux États-Unis, qui se traduiraient par une nouvelle poussée de l'inflation ou une envolée des impôts et pénaliseraient la croissance.
La redéfinition des priorités de la politique économique américaine dans le sillage des élections à la Maison Blanche pourrait affecter le rythme et l’ampleur de l’assouplissement monétaire.
Les risques géopolitiques qui menacent la croissance mondiale restent orientés à la baisse avec la poursuite de la guerre en Ukraine, le retour potentiel de droits de douane dissuasifs et la situation au Moyen-Orient.