1. Dans un contexte d'incertitude macroéconomique accrue et de difficultés politiques croissantes, notre stratégie multi-actifs reste prudente et met l'accent sur la diversification et la protection contre les pertes.
2. Nous sommes globalement négatifs vis-à-vis des actions mondiales en raison des inquiétudes liées aux projections de bénéfices, aux perspectives de croissance et à la montée des tensions géopolitiques.
3. En ce qui concerne notre stratégie régionale:
- Nous sommes pessimistes sur les actions américaines, les valorisations et les hypothèses de croissance des bénéfices étant sous pression. Les déclarations erratiques autour des droits de douane menacent la thèse de l'exceptionnalisme américain et pèsent sur les multiples boursiers.
- Nous sommes légèrement négatifs à l’égard des actions européennes et émergentes. La zone euro semble coincée entre les mesures de relance et les tensions commerciales, tandis que les marchés émergents – en particulier la Chine – sont directement visés par l'escalade des conflits commerciaux.
- Le Japon bénéficie de vents favorables structurels, mais la vigueur du yen et les pressions commerciales sapent le potentiel de hausse à court terme.
- Nous sommes neutres sur le marché boursier britannique.
4. En ce qui concerne l’allocation sectorielle en actions:
- Dans cet environnement, notre positionnement sur les actions reste défensif, privilégiant les facteurs « faible volatilité » et « qualité » par rapport aux valeurs cycliques ou de croissance.
5. Allocation obligataire:
- Nous adoptons une stratégie constructive, mais limitée à l’Europe « core », où le reflux de l’inflation et un nouvel assouplissement potentiel de la BCE nous incitent à conserver un positionnement long sur la duration. Malgré la volatilité des spreads souverains, les rendements européens restent attrayants et offrent une diversification précieuse au sein des portefeuilles multi-actifs.
- Nous adoptons une position neutre sur le crédit investment grade: malgré la solidité des fondamentaux des entreprises, la montée de l’aversion au risque limite les perspectives de hausse.
- Nous sommes négatifs sur le haut rendement, car les spreads se creusent et le sentiment demeure fragile face à l'incertitude politique.
- Dans un contexte incertain et peu propice à la prise de risque, nous sommes également négatifs vis-à-vis de la dette émergente. Les rendements réels sont attrayants et la faiblesse du dollar pourrait être bénéfique, mais la prudence s’impose en raison du ralentissement de la croissance mondiale et de l’intensification des tensions commerciales.
6. Nous conservons une exposition à la gestion alternative.
7. Nous sommes positifs vis-à-vis du yen, susceptible de bénéficier du renforcement de l’aversion au risque.