4. Stratégie du portefeuille
Les marchés financiers demeurent résilients dans les premières semaines de 2025, soutenus par une croissance mondiale ferme, des politiques monétaires accommodantes et une forte progression des bénéfices dans le secteur de la technologie. En outre, les marchés espèrent la fin de la guerre en Ukraine, qui constituerait un signe positif pour l'euro et les actions européennes. Dans ce contexte, nous surpondérons les actions mondiales et adoptons une approche équilibrée en termes de secteurs et de régions, alors que la zone euro et la Chine suscitent un regain d'intérêt. Sur les marchés obligataires, nous conservons notre préférence pour la duration en Europe « core » (Allemagne), car nous anticipons une faible croissance et de nouvelles baisses de taux de la BCE en 2025. À l'inverse, nous sommes négatifs sur la duration américaine, car le risque de hausse des rendements américains demeure. Nous conservons une position longue sur le dollar et le yen.
5. Commentaire sur la partie action
De fait, un cessez-le-feu en Ukraine, un résultat favorable aux élections allemandes ou des droits de douane américains punitifs auraient des conséquences très importantes pour la région. Dans l’immédiat, la faiblesse de la devise est un facteur de soutien. L'amélioration des indicateurs de confiance des entreprises, une banque centrale conciliante et de meilleures perspectives de croissance des bénéfices ont créé un contexte plus favorable aux actions européennes. Si les défis structurels et l'incertitude politique persistent, la combinaison de valorisations bon marché et d'un positionnement historiquement bas des investisseurs justifie une allocation plus équilibrée en faveur des actions de la zone euro.
À l'approche des « deux sessions » du Congrès national du peuple chinois prévues en mars, nous sommes neutres à l'égard des marchés boursiers émergents, mais avec quelques nuances. Nous sommes plus optimistes sur la Chine que sur l'Inde, alors que les droits de douane américains ciblent en premier lieu le Mexique et le Canada. Ce changement tactique reflète le fait que la guerre commerciale n’est encore, à ce stade, qu’une menace.
L’économie américaine est portée par une croissance économique robuste (supérieure au potentiel) et par la résistance des bénéfices. À court terme, l'incertitude s’est légèrement accrue après l’apparition d'un nouveau modèle d'IA chinois et la perspective de nouveaux droits de douane d’ampleurs et de dates de mise en œuvre variables. Nous privilégions les secteurs cycliques, qui devraient bénéficier des mesures de relance tournées vers le marché domestique.
Nous maintenons un positionnement neutre à l’égard du Japon.
6. Commentaire sur la partie obligataire
Les tensions géopolitiques et l'incertitude affectant le commerce mondial et la diplomatie menacent significativement la stabilité des marchés, et plus particulièrement les petits pays.
Malgré l'incertitude diplomatique, les marchés espèrent la fin de la guerre en Ukraine, qui constituerait un signe positif pour l'euro et les actions européennes. À ce stade, les responsables politiques européens sont complètement marginalisés dans ce processus.
Étroitement liée au risque de mesures inflationnistes (augmentation des droits de douane et diminution de l'offre de main-d'œuvre immigrée), la progression des rendements obligataires menace notre scénario de base pour les États-Unis.
Au-delà de l’impact sur l’inflation, les perturbations liées aux droits de douane pourraient freiner le commerce mondial, miner la confiance des investisseurs et amplifier la volatilité des devises, autant d’effets susceptibles de pénaliser la croissance.