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Belfius Private Portfolio

La vision des gestionnaires

Chaque mois, les gestionnaires étudient les évolutions des marchés et vous expliquent volontiers les différentes stratégies appliquées dans les compartiments. Découvrez ci-dessous leur vision sur les tendances observées en mars 2025.

Global Allocation 30

Belfius Convictions

Belfius Asset Management Convictions - PRIVATE BANKING - 4 mars 2025

1. Stratégie globale d’allocation d'actifs

1. Notre stratégie cross-asset reflète une position plus prudente dans l’ensemble des secteurs et des classes d'actifs. Ce changement implique un rééquilibrage consistant à réduire le poids relatif des marchés américains. Notre exposition aux actions a déjà diminué quelque peu, notamment aux États-Unis, où les prévisions de croissance et le sentiment sont devenus plus défensifs. Sur les marchés obligataires, la stratégie privilégie désormais les actifs plus sûrs.

2. Actions:

  • Nous sous-pondérons les actions américaines, car l’incertitude politique et les menaces sur la croissance pourraient mettre fin à «l'exceptionnalisme américain». Les tensions commerciales, la situation budgétaire et les contraintes de la politique monétaire pèsent sur les prévisions de bénéfices des entreprises, tandis que le niveau élevé des valorisations laisse peu de marge d'erreur.
  • En revanche, les actions européennes pourraient bénéficier d'une inflexion de la politique budgétaire et certains marchés émergents offrent des opportunités. Le risque de guerre commerciale tempère néanmoins les perspectives. Nous sommes neutres à l'égard des marchés européens et émergents, mais avec quelques nuances. Nous privilégions la Chine par rapport à l'Inde, car les investisseurs se repositionnent massivement sur le marché chinois.
  • Positionnement neutre à l’égard du Japon.

3. Secteurs:

  • Nous restons sélectifs et privilégions les secteurs aux bénéfices stables tout en réduisant l'exposition aux secteurs sensibles au risque de ralentissement, une décision qui s'inscrit dans un environnement de fin de cycle où le positionnement défensif devient essentiel.
  • Aux États-Unis, nous réduisons notre exposition aux services financiers, car les inquiétudes liées à la croissance, l'incertitude politique et la prudence de la Fed pèsent sur les perspectives de bénéfices du secteur. Le ralentissement de la croissance des prêts et le resserrement des conditions de crédit pourraient menacer la rentabilité.
  • Aux États-Unis comme en Europe, nous privilégions la consommation courante pour ses caractéristiques défensives, le secteur bénéficiant d’une résilience de la demande et d’un solide pouvoir de fixation des prix. En outre, ces entreprises ont tendance à surperformer en période de ralentissement de la croissance et de volatilité accrue. La consommation courante européenne devrait bénéficier de son exposition internationale, de sa résilience face aux droits de douane et des éventuels effets positifs d’une relance budgétaire. Ses acteurs offrent une certaine stabilité dans un contexte d'incertitude géopolitique et économique.

4. Sur les marchés obligataires, les actifs plus sûrs suscitent un intérêt croissant. Nous restons positifs sur la duration, car le ralentissement de la croissance et l'incertitude politique soutiennent la demande d'obligations de qualité.

5. Obligations souveraines:

  • Nous relevons à neutre la note des bons du Trésor américain, car les risques pesant sur la croissance, les tensions commerciales et l’attentisme de la Fed renforcent leur statut de valeur refuge. Alors que la politique monétaire reste réactive et les pressions inflationnistes modérées, les rendements peuvent encore baisser.
  • De leur côté, les emprunts d’État européens sont soutenus par une BCE accommodante et des mesures de relance budgétaire.

6. Crédit:

  • Nous restons neutres vis-à-vis du segment investment grade.
  • La baisse du haut rendement européen et américain incite à la prudence: les investisseurs réduisent leur exposition au risque de crédit, qui augmente sur fond d'incertitude économique et de ralentissement. Si les spreads restent plutôt étroits, la détérioration des fondamentaux, les pressions potentielles sur les bénéfices et l'incertitude politique – en particulier aux États-Unis – rendent le couple rendement/risque moins attrayant.

7. Nous maintenons une allocation neutre sur la dette émergente.

8. Les stratégies alternatives jouent un rôle de diversification crucial.

9. Les taux de change resteront incontournables dans les négociations commerciales et la dynamique générale des marchés:

  • Nous rééquilibrons notre exposition à la parité EUR/USD.
  • Le yen pourrait s'apprécier davantage, en réponse à la hausse des taux ou grâce à son statut de valeur refuge.

2. Stratégie régionale sur les marchés des actions

Actions:

  • Nous sous-pondérons les actions américaines, car l’incertitude politique et les menaces sur la croissance pourraient mettre fin à «l'exceptionnalisme américain». Les tensions commerciales, la situation budgétaire et les contraintes de la politique monétaire pèsent sur les prévisions de bénéfices des entreprises, tandis que le niveau élevé des valorisations laisse peu de marge d'erreur.
  • En revanche, les actions européennes pourraient bénéficier d'une inflexion de la politique budgétaire et certains marchés émergents offrent des opportunités. Le risque de guerre commerciale tempère néanmoins les perspectives. Nous sommes neutres à l'égard des marchés européens et émergents, mais avec quelques nuances. Nous privilégions la Chine par rapport à l'Inde, car les investisseurs se repositionnent massivement sur le marché chinois.
  • Positionnement neutre à l’égard du Japon.
  • Nous restons sélectifs et privilégions les secteurs aux bénéfices stables tout en réduisant l'exposition aux secteurs sensibles au risque de ralentissement, une décision qui s'inscrit dans un environnement de fin de cycle où le positionnement défensif devient essentiel.
  • Aux États-Unis, nous réduisons notre exposition aux services financiers, car les inquiétudes liées à la croissance, l'incertitude politique et la prudence de la Fed pèsent sur les perspectives de bénéfices du secteur. Le ralentissement de la croissance des prêts et le resserrement des conditions de crédit pourraient menacer la rentabilité.
  • Aux États-Unis comme en Europe, nous privilégions la consommation courante pour ses caractéristiques défensives, le secteur bénéficiant d’une résilience de la demande et d’un solide pouvoir de fixation des prix. En outre, ces entreprises ont tendance à surperformer en période de ralentissement de la croissance et de volatilité accrue. La consommation courante européenne devrait bénéficier de son exposition internationale, de sa résilience face aux droits de douane et des éventuels effets positifs d’une relance budgétaire. Ses acteurs offrent une certaine stabilité dans un contexte d'incertitude géopolitique et économique.

3. Stratégie obligataire

Au sein de la poche obligataire, nous conservons une position longue sur la duration européenne et neutre sur la duration des bons du Trésor américain. Notre position sur le segment investment grade est inchangée, mais nous abaissons le haut rendement afin de réduire l'exposition au risque de crédit.

4. Stratégie du portefeuille

Les marchés financiers demeurent résilients dans les premières semaines de 2025, soutenus par une croissance mondiale ferme, des politiques monétaires accommodantes et une forte progression des bénéfices dans le secteur de la technologie. En outre, les marchés espèrent la fin de la guerre en Ukraine, qui constituerait un signe positif pour l'euro et les actions européennes. Dans ce contexte, nous surpondérons les actions mondiales et adoptons une approche équilibrée en termes de secteurs et de régions, alors que la zone euro et la Chine suscitent un regain d'intérêt. Sur les marchés obligataires, nous conservons notre préférence pour la duration en Europe « core » (Allemagne), car nous anticipons une faible croissance et de nouvelles baisses de taux de la BCE en 2025. À l'inverse, nous sommes négatifs sur la duration américaine, car le risque de hausse des rendements américains demeure. Nous conservons une position longue sur le dollar et le yen.

5. Commentaire sur la partie action

De fait, un cessez-le-feu en Ukraine, un résultat favorable aux élections allemandes ou des droits de douane américains punitifs auraient des conséquences très importantes pour la région. Dans l’immédiat, la faiblesse de la devise est un facteur de soutien. L'amélioration des indicateurs de confiance des entreprises, une banque centrale conciliante et de meilleures perspectives de croissance des bénéfices ont créé un contexte plus favorable aux actions européennes. Si les défis structurels et l'incertitude politique persistent, la combinaison de valorisations bon marché et d'un positionnement historiquement bas des investisseurs justifie une allocation plus équilibrée en faveur des actions de la zone euro.

À l'approche des « deux sessions » du Congrès national du peuple chinois prévues en mars, nous sommes neutres à l'égard des marchés boursiers émergents, mais avec quelques nuances. Nous sommes plus optimistes sur la Chine que sur l'Inde, alors que les droits de douane américains ciblent en premier lieu le Mexique et le Canada. Ce changement tactique reflète le fait que la guerre commerciale n’est encore, à ce stade, qu’une menace.

L’économie américaine est portée par une croissance économique robuste (supérieure au potentiel) et par la résistance des bénéfices. À court terme, l'incertitude s’est légèrement accrue après l’apparition d'un nouveau modèle d'IA chinois et la perspective de nouveaux droits de douane d’ampleurs et de dates de mise en œuvre variables. Nous privilégions les secteurs cycliques, qui devraient bénéficier des mesures de relance tournées vers le marché domestique.

Nous maintenons un positionnement neutre à l’égard du Japon.

6. Commentaire sur la partie obligataire

Les tensions géopolitiques et l'incertitude affectant le commerce mondial et la diplomatie menacent significativement la stabilité des marchés, et plus particulièrement les petits pays.

Malgré l'incertitude diplomatique, les marchés espèrent la fin de la guerre en Ukraine, qui constituerait un signe positif pour l'euro et les actions européennes. À ce stade, les responsables politiques européens sont complètement marginalisés dans ce processus.

Étroitement liée au risque de mesures inflationnistes (augmentation des droits de douane et diminution de l'offre de main-d'œuvre immigrée), la progression des rendements obligataires menace notre scénario de base pour les États-Unis.

Au-delà de l’impact sur l’inflation, les perturbations liées aux droits de douane pourraient freiner le commerce mondial, miner la confiance des investisseurs et amplifier la volatilité des devises, autant d’effets susceptibles de pénaliser la croissance.

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