Les temps sont durs pour l’investisseur: toutes les classes d’actifs sont chères et les taux affichent des niveaux historiquement bas. Les marchés des actions sont les derniers à offrir une vraie rémunération, mais certains risques pointent à l’horizon. Alors comment continuer d’investir dans des actions? Simplement en se recentrant sur certaines certitudes, en privilégiant certaines techniques et pourquoi pas en s’armant de bouées.
Les certitudes: objectifs de développement durable
La situation actuelle est complexe mais elle apporte aussi un grand luxe: les Nations Unies et les grandes autorités politiques et économiques mondiales ont balisé la route de l’investisseur avec des immenses panneaux de direction et d’interdiction.
Les sens interdits sont les plus évidents: les vieux modèles d’affaires basés sur le pétrole, le tabac, la surexploitation des ressources sont particulièrement visés par les grands blocs: ils n’ont plus d’avenir.
Les directions à suivre sont également relativement claires: il s’agit des objectifs de développement durable des Nations Unies1. Les entreprises qui apportent des réponses à ces objectifs seront récompensées par la loi de l’offre et de la demande.
La lutte contre le réchauffement climatique et la surexploitation des ressources; la redistribution des richesses et l’accès à l’information, l’éducation, aux soins de santé et le bien-être pour tous; mais aussi le principe d’égalité de traitement sont autant de bons exemples de ces objectifs fixés par les Nations Unies. Les gouvernements, qu’ils soient chinois, américains, européens, déploient des moyens sans précédent pour atteindre ces objectifs.
Voilà donc des certitudes qui peuvent alimenter les thèmes d’investissement pour diversifier son portefeuille.
Les techniques: focus sur la qualité et la valorisation
Les Banques Centrales pourraient se montrer moins accommodantes et la phase du rebond est derrière nous. Par conséquent, la priorité sera de privilégier les investissements qui peuvent potentiellement résister aux possibles turbulences. Celles-ci, dites de «qualité» (ce nom est reconnu comme un style de gestion sur les marchés) présentent en général une rentabilité plus élevée et un endettement plus faible que la moyenne. C’est pourquoi, en cas de hausse des coûts de financement, elles seront moins impactées. Mais la valorisation sera également surveillée de près: en cas de ressac des marchés, en particulier lorsqu’il s’accompagne de remontée des taux, ce sont les actions les plus chères qui se tassent le plus, après avoir surperformé pendant la phase de rebond. Qualité, donc, et valorisation. Ce sont les deux principaux critères de sélection au niveau individuel.