Une chose est certaine: pour ne pas perdre son pouvoir d’achat, il faut faire fructifier son épargne. Cela fait des années que les taux d’intérêt des comptes d’épargne ne permettent plus de compenser l’inflation. Un portefeuille d’investissements bien diversifié peut s’avérer une bonne solution. Mais quels sont les investissements intéressants et lesquels le sont moins?

Immobilier


L’immobilier offre une bonne protection contre l’inflation. Bonne nouvelle, puisque les Belges ont une brique dans le ventre! En outre, les revenus locatifs sont généralement indexés1.

Les investissements immobiliers ne sont pas bon marché pour le moment. Si le marché immobilier a pu profiter de taux bas des années durant, une (trop) forte hausse des taux pourrait donc le rendre vulnérable.


Actions


Depuis toujours, les actions offrent une bonne résistance à l’inflation, car généralement les bénéfices des entreprises peuvent aussi augmenter avec l’inflation. De nombreuses entreprises versent un dividende, ce qui signifie que vous pouvez réaliser une belle plus-value au fil du temps. Les actions offrent donc une protection naturelle, à condition que les valorisations de départ ne soient pas une bulle spéculative.

Aujourd’hui, les valorisations boursières ne sont plus bon marché. C’est pourquoi nous recommandons de répartir vos investissements dans le temps. Ne perdez jamais de vue qu’un rendement potentiel supplémentaire s’accompagne aussi d’un risque supplémentaire: les cours des actions peuvent fortement fluctuer au fil du temps.

Un horizon d’investissement suffisamment long et une bonne répartition entre différents secteurs, régions et thèmes sont les clés de la réussite. Privilégiez les entreprises de qualité qui misent sur la durabilité et investissent dans l’avenir. Pour en savoir plus, consultez l’article ‘Comment bien investir aujourd’hui?’.

Obligations


Les obligations, pour leur part, offrent peu de protection contre l’inflation. Le coupon est souvent fixe. Si l’inflation est supérieure au coupon, vous perdez du pouvoir d’achat. À l’heure actuelle, les coupons d’obligations d’État et d’entreprises de bonne qualité sont nettement inférieurs à l’inflation escomptée et parfois même négatifs. Ces titres ne constituent donc pas une véritable solution. Vous pouvez les conserver dans votre portefeuille à titre de réserve. En cas de tempête sur les marchés boursiers, ils permettront d’absorber les chocs.

Aujourd’hui, l’investisseur obligataire qui souhaite surperformer le taux d’inflation peut s’orienter vers des catégories plus risquées comme des obligations d’entreprises dont la cote de crédit est moins élevée ou des obligations de pays émergents. Ils permettent de diversifier votre portefeuille, mais les montants investis dans ces obligations sont limités à environ 15% de votre portefeuille obligataire.

Les produits structurés qui donnent partiellement droit à un remboursement du capital investi peuvent également constituer une solution. Le rendement de ces produits est souvent lié à un indice boursier.

Certaines obligations (catégorie spécifique) versent un coupon qui évolue avec le niveau de l’inflation: il s’agit des obligations indexées sur l’inflation. Celles-ci protègent donc mieux votre pouvoir d’achat. Pour savoir si vous pouvez investir en tant que particulier dans ce type d’obligations et comment, veuillez consulter 'Les obligations indexées sur l’inflation sont-elles un placement intéressant?'


Or


Enfin, certains investisseurs considèrent également l’or comme une bonne protection contre l’inflation. Les avis sont néanmoins partagés à ce sujet. L’or n’offre, en effet, ni coupon ni dividende. Le prix de l’or est exprimé en dollar américain. Nous constatons régulièrement qu’un dollar plus cher entraîne une baisse du prix de l’or et inversement: un élément supplémentaire à prendre en considération pour l’investisseur européen. Nous approfondirons ce point dans un prochain numéro de Vos Investissements.


1 En Belgique, nous sommes familiarisés à l’indexation des revenus locatifs. Ce n’est pas le cas dans tous les pays. Dans certains pays ou certaines régions, le législateur impose un loyer maximal pour protéger les locataires ou une interdiction (temporaire) d’augmenter le loyer (c’est le cas à Berlin, par exemple).

 

Ce document, rédigé et publié par Belfius Banque, donne la vision de Belfius Banque sur les marchés financiers. Il ne contient pas de conseil en investissement personnalisé, pas de recommandation d’investissement, ni de recherche indépendante en matière d’investissement. Si vous êtes à la recherche de conseils en investissement personnalisés, vous pouvez vous adresser à votre conseiller financier qui se fera un plaisir d’examiner avec vous les effets éventuels de cette vision sur votre portefeuille d’investissements personnel. Les chiffres mentionnés sont des instantanés et sont susceptibles d’évoluer.