Depuis le creux atteint par les marchés en mars 2009, l’écart de rendement entre les actions américaines et européennes ne cesse de croître. Quels éléments peuvent expliquer cette différence? Les valeurs américaines ont-elles toujours la préférence des investisseurs?


Actions États-Unis et Europe

Graphique Actions Etats-Unis et Europe


Les rendements du passé ne constituent pas un indicateur fiable des rendements futurs. Dans le cas d’un indice de type «Price», les dividendes des actions ne sont pas réinvestis dans l’indice (par opposition à un indice de type «Total Return»). Vous trouverez plus d’informations concernant cet indice sur https://www.stoxx.com/index-details


Les valeurs technologiques américaines ont la cote


La surperformance de la Bourse américaine s’explique avant tout par la présence de valeurs technologiques gagnantes, dont la pondération représente près de 30% contre moins de 10% en Europe. Sur les marchés européens, c’est le secteur financier qui est le plus représenté même s’il contenue de pâtir des suites de la grande crise financière.

Graphique Poids du secteur MSCI Europe & MSCI USA


Plusieurs études montrent toutefois que l’allocation sectorielle n’explique qu’en partie la différence de performance.1


Plus forte croissance de la productivité


Les États-Unis enregistrent une croissance de la productivité plus élevée qu’en Europe. Quelles en sont les principales raisons?


- En Europe, le taux d’emploi est relativement élevé au sein des petites entreprises qui peinent à augmenter leur productivité. Les grandes entreprises peuvent profiter davantage d’économies d’échelle et répartir leurs charges fixes sur un plus grand nombre de travailleurs, de sorte que le coût par travailleur est plus petit.2

- Par rapport aux États-Unis, l’Europe investit beaucoup moins dans la recherche et le développement (Research & Development). Or, aujourd’hui, la croissance de la productivité est fortement liée aux innovations. Les sociétés qui investissent moins dans l’innovation sacrifient à terme leur productivité.


Graphique Dépenses Research & Development en % du PIB

- L’économie européenne dépend plus des exportations que l’économie américaine. Cela a longtemps été un atout, car le commerce mondial a fortement progressé entre 2001, lorsque la Chine est devenue membre de l’Organisation mondiale du commerce, et le début de la grande crise financière en 2007. Depuis lors, la part du commerce a stagné, ce qui est préjudiciable pour la zone euro.2

Graphique La zone euro plus dépendante des exportations

Que nous réserve l’avenir?


Les différentes tendances qui ont rendu l’Europe moins intéressante que les États-Unis ces dernières années ne devraient pas s’inverser de sitôt. Une reprise structurelle du commerce mondial semble peu probable étant donné que la tendance en faveur d’une mondialisation accrue semble toucher à sa fin. Par ailleurs, les États-Unis réinvestissent à nouveau plus dans leur propre industrie tandis que les régulateurs européens se montrent généralement beaucoup plus stricts vis-à-vis des nouvelles technologies et tendances, ce qui complique l’innovation.


Les atouts américains semblent amenés à durer. La probabilité est donc réelle que le marché des actions américaines continue de surperformer son homologue européen.




1Source: BCA

2Source: Apollo Academy, OECD



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