En cas de courbe des taux inversée, vous vous demandez sans doute quelle est la meilleure durée pour vos obligations. Courte, longue ou une combinaison des deux? Nous examinons cette question dans cet article.

Courbe des taux inversée


En 2022 et 2023, la Banque centrale européenne (BCE) a fortement augmenté le taux à court terme pour freiner les hausses de prix. L'économie a ralenti, de sorte que le taux à long terme est descendu sous le taux à court terme. Dans ce cas, nous parlons d'une courbe des taux inversée.


Graphique: Courbe de taux des obligations d’État belges


Graphique: Courbe de taux des obligations d’État belges


Sur l’axe X, vous voyez les différentes durées de 1 à 16 ans incl.; sur l’axe Y, vous voyez le taux correspondant et ce, à la date du 20-03-2024


Une telle courbe des taux inversée est relativement rare. Ce qui est logique, vu que les investisseurs exigent généralement un rendement plus élevé sur les durées plus longues. La raison pour laquelle le taux à 2 ans est inférieur au taux à 3 ou 6 mois est également que le marché s’attend à ce que la BCE commence à réduire son taux. De ce fait, Belfius Research prévoit une première baisse de taux en été.


À court terme, à long terme ou une combinaison des deux?


Vous vous posez sans doute la question: quelle durée choisir si la courbe des taux est inversée? À première vue, il semble logique d'investir dans des obligations à court terme vu qu’elles offrent un taux plus élevé.


Dans ce cas, faites attention au risque de réinvestissement. L'investisseur qui investit aujourd'hui dans une obligation1 d'une durée d’un an aura réalisé – sauf en cas de faillite de l’émetteur – un rendement relativement appréciable après un an. Mais à l’heure actuelle, le marché s'attend à une légère baisse des taux l’an prochain. Et dans ce cas, vous réinvestirez à des conditions potentiellement moins intéressantes.


Investir dans des obligations à court terme constitue une bonne stratégie surtout si vous vous attendez à une hausse des taux parce qu’alors, vous pourrez réinvestir après un an à des conditions qui seront peut-être plus attractives.


Le taux à court terme ne va peut-être pas augmenter cette année. L'inflation dans la zone euro a déjà bien fléchi pour atteindre l’objectif de 2% (en mars, 2,4%). Mais l’économie surtout pourrait profiter d'un petit coup de pouce. Le marché s'attend à une première baisse du taux directeur par la BCE en été et la banque centrale américaine a également laissé entendre que des baisses de taux sont vraisemblables au second semestre de cette année.


Tout investir en obligations à court terme ne paraît dès lors pas une bonne idée. En investissant également dans des obligations à plus long terme, les investisseurs peuvent éventuellement cliquer des taux relativement intéressants pour une durée plus longue. À cela s'ajoute que les obligations de longue durée voient leur prix augmenter en cas de baisse des taux. Si vous devez quand même vendre votre obligation avant l’échéance, vous pourrez réaliser une plus-value potentielle en cas de baisse du taux du marché.

Diversification


Comme nous le disons souvent, la diversification est essentielle dans un portefeuille d'investissement. Il en va de même pour les obligations. En investissant dans des obligations tant à court qu’à long terme, vous êtes mieux protégé contre différents scénarios. Aujourd’hui, les obligations à court terme offrent un rendement potentiel appréciable, mais des problèmes peuvent à long terme entraîner une nouvelle baisse des taux. En ajoutant des obligations à un peu plus long terme dans votre portefeuille, vous améliorez la diversification et vous cliquez les taux actuels.




1Lorsque vous investissez dans des obligations, vous prêtez de l’argent à une entreprise ou des pouvoirs publics. Une obligation donne droit à des intérêts (habituellement) fixes et au remboursement du capital investi à l’échéance. Toutefois, votre capital n’est pas garanti. Par exemple, si l’émetteur n’est pas capable de rembourser ses dettes à l’échéance finale, vous courez le risque de perdre l’entièreté ou une partie du capital investi. Les obligations comportent aussi d'autres risques, comme le risque de change et le risque d'inflation.



Ce document, rédigé et publié par Belfius, donne la vision de la banque sur les marchés financiers. Il ne comporte pas de conseil d'investissement individuel, ni de recommandation d'investissement ou de recherche indépendante en matière d’investissements.
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Les performances passées, les simulations de performances passées et les prévisions de performances futures d’un instrument financier, d’un indice financier, d’une stratégie ou d’un service d’investissement ne sont pas des indicateurs fiables des performances futures. Les performances brutes peuvent être impactées par des commissions, frais et autres charges. Les performances exprimées dans une autre devise que celle du pays de résidence de l’investisseur subissent les fluctuations du taux de change, ce qui peut avoir un impact positif ou négatif sur les résultats. Si ce document fait référence à un traitement fiscal particulier, une telle information dépend de la situation individuelle de chaque investisseur et peut faire l’objet de modifications.
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