Alors que de nombreux pays sont frappés par la hausse des taux des banques centrales, ce n’est pas le cas en Chine. En outre, les premiers signes d’une reprise économique chinoise sont un véritable atout pour le marché de ce pays. Dans cette situation de désynchronisation des économies mondiales, la Chine représente plus que jamais une source de diversification supplémentaire dans les portefeuilles.
Confirmation de la reprise économique au 1er trimestre
L’abandon de la politique zéro Covid en Chine fin décembre 2022 a un impact positif sur l’activité économique. Le secteur des services en est le plus grand bénéficiaire. On constate également une forte reprise de la consommation dans le commerce de détail.
Les PMI1 chinois confirment cette reprise. Le mois de mars a vu un bond significatif du PMI des services qui est passé de 56,3 à 58,1 un niveau record depuis le début de la crise du Covid en 2020. Pour rappel, un PMI supérieur à 50 indique une activité en expansion. Le PMI manufacturier se trouve également au-dessus de cette barre avec 51,9.
Le moment est à l’avantage de la Chine
L’abandon de la politique zéro Covid a encouragé les Chinois à consommer davantage. Cette situation est actuellement différente dans d’autres régions du monde. Ainsi, les États-Unis, la zone euro et le Royaume-Uni ont dû adopter des politiques monétaires restrictives afin de juguler l’inflation. Cette situation pourrait limiter la demande de biens et services de ces pays en provenance de la Chine et peser sur les exportations chinoises. Heureusement, le faible niveau d’inflation en Chine constitue un atout précieux pour son économie, car il permet à sa banque centrale de maintenir une politique monétaire plus souple.
La Chine qui s’était fixé un objectif de croissance économique à 5,5% pour 2022, vise une croissance de 5% pour 2023. Cet objectif semble peu ambitieux par rapport à la situation actuelle. C’est l’avis des économistes de Belfius Research qui tablent sur une accélération de la croissance chinoise. Pour eux, celle-ci devrait passer de 3% en 2022 à 5,5% en 2023, alors que les États-Unis et la zone euro devraient la voir ralentir. Aux États-Unis, elle devrait chuter de 2,1% en 2022 à 0,8% en 2023, tandis qu’en zone euro, elle passerait de 3,5% à 0,7%. Le Royaume-Uni pourrait même connaître une croissance négative de -0,5% en 2023.