Vous incitez vos enfants ou petits-enfants à passer moins de temps face à un écran et plus de temps à jouer dehors? Pour beaucoup d’entre nous, ce n’est pas simple, et les choses ne sont pas près de s'arranger: comme la sphère digitale s'intègre de plus en plus dans notre quotidien, nous entrons nous aussi davantage dans son univers… Un univers dans lequel les gens vont passer une grande partie de leur temps à jouer ou à travailler et qui s'appelle le métavers.
Comment le métavers peut améliorer notre vie professionnelle
C'est une erreur de considérer le métavers comme un univers futuriste et digital séparé de l’univers physique. Au contraire, la séparation entre l’univers digital et l’univers physique semble s'estomper dans de nombreux domaines, et cette évolution est d’ailleurs déjà clairement perceptible. L'environnement de travail a radicalement changé pour de nombreux salariés depuis l'épidémie de coronavirus. Le télétravail devient de plus en plus la norme et l’organisation de réunions à distance est tout à fait possible via les plates-formes digitales. En même temps, les inconvénients sont clairs: les réunions à distance ne sont pas des réunions à part entière, car les nombreuses nuances associées à une réunion physique se perdent totalement dans une réunion virtuelle. Mark Zuckerberg, le CEO de Meta1, a d’ailleurs déjà indiqué qu'il voulait faire quelque chose à cet égard. Ainsi, des avatars (représentation en 3 dimensions d'une personne) devraient permettre de faire passer une communication non verbale. Il devrait également être possible, par exemple, de chuchoter quelques mots à la personne qui se trouve à côté de vous. De son côté, Microsoft recherche aussi des solutions. Tout cela permettra d'intégrer encore plus notre vie professionnelle à l’univers virtuel.
En outre, les premières applications industrielles font leur apparition. Des entreprises comme Hyundai et Boeing travaillent sur des usines intelligentes qui exploitent la technologie des «jumeaux numériques». Celle-ci consiste à créer une réplique virtuelle d'une voiture ou d'une usine réelle, qui est reliée à l'objet physique par des capteurs. Les entreprises peuvent ainsi, entre autres, réaliser des simulations et des inspections avant de lancer ces produits dans le monde réel.
Dans l'enseignement également, le métavers contribue à améliorer les performances des élèves et des enseignants. Les soins de santé en sont un bon exemple: la formation médicale qui s’appuie sur la réalité virtuelle et augmentée réduit en effet le temps nécessaire à l'acquisition de compétences. Elle est également plus rentable et ne nécessite pas de formation sur le patient. Par ailleurs, les projections holographiques en temps réel, par exemple du cerveau du patient, réduisent le risque d'erreur humaine lors des opérations.
Les jeux, précurseurs du métavers
La jouabilité de nombreux jeux repose sur l'interaction des joueurs. À l’époque, Pac-Man avait un objectif clair: manger toutes les boules du labyrinthe pour remporter la partie. Les jeux s'éloignent de plus en plus de la fixation d'objectifs spécifiques ou de la création d'un scénario à jouer. Aujourd'hui, les jeux offrent plutôt une plate-forme qui permet aux joueurs d'interagir entre eux, voire de créer des missions pour les autres joueurs. Ainsi, le jeu reste plus longtemps intéressant pour les joueurs, sans que les développeurs soient constamment contraints de créer de nouvelles applications. Cela peut être considéré comme un prélude au métavers. Ce dernier compte d’ailleurs également sur la contribution des utilisateurs, qui sont invités à enrichir cet univers. Les développeurs de ces applications bénéficient ensuite des revenus (p. ex. recettes publicitaires) que celles-ci génèrent. Il en résulte un certain niveau de décentralisation. Les utilisateurs du métavers l’enrichissent et accroissent sa valeur en y vivant, en y interagissant et en y créant.
Comment investir dans le métavers?
Bien que le terme «métavers» existe depuis 30 ans, l'ambition des entreprises technologiques d’en créer un est assez récente. Les entreprises axées sur la création et la maintenance d'un métavers sont donc rares. Il existe toutefois différentes possibilités d'investir dans le développement du métavers.
À mesure que l’univers virtuel se rapproche du monde physique sur le plan de l'expérience sensorielle, il exige davantage de données et de puissance de calcul. Les entreprises actives dans le domaine de l'informatique en cloud et des infrastructures de données pourront tirer parti des besoins en données des développeurs du métavers. Les producteurs de processeurs peuvent eux aussi s’attendre à une augmentation constante de la demande. En outre, pour accéder au métavers, il faudra bien sûr du matériel: pas seulement des consoles de jeu, des ordinateurs ou des smartphones, mais aussi, à l'avenir, des technologies de réalité virtuelle. Enfin, les entreprises de médias et de divertissement peuvent elles aussi étendre leurs activités au métavers. Ainsi, le CEO de Disney a récemment laissé entendre que Disney+ pourrait également utiliser le métavers à l'avenir pour raconter des histoires d'une façon inédite.
C’est évident: la révolution technologique ne s’arrête jamais. C’est pour cela que cela reste une conviction à long terme pour Belfius.
1 Ces entreprises sont citées à titre d'exemple et leur mention ne constitue pas une recommandation d'achat.
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