Pictet Asset Management fait partie de Pictet, un groupe renommé non coté en Bourse, créé en 1805 à Genève. La longue tradition d’indépendance et l’identité suisse déterminent sa philosophie d’investissement, qui se reflète de manière frappante dans la gestion de patrimoine prudente des fonds multi-actifs. Ces fonds investissent à la fois en obligations et en actions, mais peuvent aussi se tourner vers l’or ou les options pour contrôler le risque. Nous avons demandé à Marco Piersimoni, le gestionnaire de la principale stratégie multi-actifs de Pictet AM, de nous expliquer comment sa stratégie défensive parvenait à générer des rendements intéressants dans les conditions de marché actuelles.

Marco Piersimoni: «La gestion des risques est essentielle pour obtenir des rendements positifs stables pour les investisseurs à long terme. L’accent sur l’optimisation du profil risque-rendement est dès lors une caractéristique distinctive de notre stratégie. Nous constituons un portefeuille diversifié d’obligations, d’actions, d’instruments du marché monétaire, de matières premières et d’investissements alternatifs et en investissant dans un large éventail de régions géographiques, de secteurs et de thèmes. Notre approche flexible et dynamique nous permet d’exploiter les meilleures opportunités de croissance des marchés financiers, tout en adaptant rapidement le portefeuille pour offrir une protection lorsque les conditions de marché deviennent plus risquées.»


Comment voyez-vous évoluer les marchés?


«Nous pensons que les marchés financiers resteront particulièrement compliqués. Nous constatons de gros écarts de croissance entre les pays industrialisés (États-Unis, zone euro) et les marchés émergents, comme la Chine ou le Brésil. De plus, nous sommes confrontés à une hausse de l’inflation et des taux d’intérêt américains, ainsi qu’à une forte fluctuation possible des Bourses. Le choix des bons secteurs et des régions est donc capital.

Dans ce contexte, nous utilisons une série de fondamentaux efficaces pour notre portefeuille. Aujourd’hui, nous sommes couverts contre l’évolution du dollar américain et, dans une moindre mesure, de la livre sterling. Nous avons une position d’environ 17% en instruments du marché monétaire. Cette position en liquidité est une protection contre la volatilité du marché et nous permet de réagir immédiatement aux opportunités qui se présentent.

Côté obligations, notre principale position défensive est constituée d’obligations américaines indexées sur l‘inflation, qui nous protègent d’une révision à la hausse des perspectives d’inflation. Grâce à des instruments d’investissement dérivés, nous pouvons mettre le volet obligataire à l’abri d’une trop forte hausse des taux. Les positions short (vendeuse) sont dès lors un instrument important de notre gestion des risques. Et cependant, même dans le climat actuel de taux bas, il est toujours possible de trouver des obligations ayant des profils risque-rendement intéressants. C’est ainsi que nous avons investi dans des obligations d’État chinoises, par exemple. En revanche, les obligations d’entreprises américaines sont pour nous encore trop chères, de sorte que le rapport risque-rendement n’est pas bien équilibré.

Côté actions, nous continuons à croire fermement dans des thèmes comme l’énergie durable ou la robotique. Étant donné que leur croissance est stimulée par les mégatendances qui façonnent notre avenir, les cycles boursiers à court terme sont moins déterminants. De plus, nous avons une bonne diversification régionale et croyons, par exemple, beaucoup dans les actions d’entreprises des pays émergents asiatiques, une région présentant un intéressant profil risque-rendement. Nous choisissons les actions dans lesquelles nous voyons un potentiel de hausse (positions long), mais aussi des actions qui, selon nous, ont trop fortement augmenté et que nous «shortons»1. La combinaison équilibrée de positions long et short crée une corrélation ou cohérence très faible avec l’évolution boursière générale. Le rendement découle de l’évolution des positions long et short dans des actions individuelles.

En combinant les différentes classes d’actifs (cash, actions, obligations) et une approche plus défensive, nous essayons de proposer des fonds multi-actifs avec un score de risque 4 sur une échelle de 1 à 7. Cette stratégie peut séduire de nombreux clients ayant un horizon à long terme.»


1 Shorter signifie que vous vendez des actions que vous ne possédez pas, en espérant les acheter plus tard à un prix moindre. Vous gagnez donc de l’argent en cas de baisse des cours. Shorter est possible en effectuant un prêt pour ces actions ou via des options.


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Ce document, rédigé et publié par Belfius Banque, donne la vision de Belfius Banque sur les marchés financiers. Il ne contient pas de conseil en investissement personnalisé, pas de recommandation d’investissement, ni de recherche indépendante en matière d’investissement. Si vous êtes à la recherche de conseils en investissement personnalisés, vous pouvez vous adresser à votre conseiller financier qui se fera un plaisir d’examiner avec vous les effets éventuels de cette vision sur votre portefeuille d’investissements personnel. Les chiffres mentionnés sont des instantanés et sont susceptibles d’évoluer.