La pandémie du Covid-19 nous a tenus en haleine une bonne partie de l’année, et a quasiment relégué l’enjeu climatique au second plan. Pourtant, les effets climatiques ont commencé à se faire sentir plus durement ces derniers temps (canicule en 2019, pertes agricoles liées au manque de pluie, les incendies de forêts) et ne vont certainement pas s’atténuer les prochaines années.

La question climatique a-t-elle été éclipsée en 2020?


Tout d’abord, le Covid a engendré des mesures de confinement un peu partout autour du globe. Et cela a eu un effet bénéfique sur le climat. Les industries et le transport à l’arrêt ont permis de limiter fortement la production de CO2. Les grandes villes européennes ont enregistré d’importantes chutes des niveaux de concentration de dioxyde d’azote (NO2) - dans certains cas une chute de 50%. Et on a même vu en Chine le nuage permanent de pollution disparaître! Depuis lors, l’activité économique a redémarré et le nuage est réapparu...


La pandémie a obligé chacun à revoir son comportement. On pense notamment à l’émergence du télétravail structurel, qui aura un impact important à l’avenir sur nos déplacements.


Au niveau politique, soulignons d’abord le plan de relance économique de 750 milliards d’euros, accompagné d’un budget 2021-2027 de l’UE révisé à plus de 1.000 milliards. Ce plan de relance et de reconstruction majeur place le Pacte vert au centre pour stimuler l’économie et lutter contre le changement climatique. Il est prévu qu’un tiers du montant de ce plan soit destiné aux politiques environnementales nationales, dans l’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050.


Aux États-Unis, le président élu Joe Biden a confirmé son ambition climatique en réintégrant les Accords de Paris et en nommant John Kerry comme représentant spécial pour le climat (c’est ce dernier qui avait ratifié l’Accord en 2015 en tant que Secrétaire d’État).


En Belgique, l’accord de gouvernement prévoit entre autres un investissement massif dans le rail et a pour ambition de verduriser le gigantesque parc de voitures de société.

Et au niveau des marchés?


En Belgique, les fonds durables ont la cote! Selon la Beama (Association belge des gestionnaires d’actifs), l’actif net total des fonds durables belges est passé de 45 milliards d’euros à la fin 2019 à 57 milliards d’euros à la fin juin 2020, ce qui représente une croissance de 26,5% en six mois.


L’indice STOXX® Global 1800 Climate Transition (qui reprend plus d’un millier d’entreprises mondiales actives dans la lutte contre le réchauffement climatique) a enregistré une performance depuis le début 2020 de plus de 5% (en €), bien supérieure à l’indice MSCI mondial (3,4%)!


L’engouement semble donc bien réel pour ce type d’investissement qui est non seulement rentable financièrement mais qui permet de contribuer à façonner un monde plus durable.


En conclusion


L’investissement dans des sociétés actives contre le réchauffement climatique a tout son sens à l’heure actuelle:

  • elles pourront bénéficier d’un soutien public important, tant aux USA qu’en Europe
  • leur attractivité a fortement augmenté suite à la prise de conscience mondiale de l’enjeu climatique, ce qui dope leur potentiel de croissance
  • leur rentabilité financière est intéressante, ce qui leur a permis de traverser 2020 sans trop de difficultés


Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs.


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Ce document, rédigé et publié par Belfius Banque, donne la vision de Belfius Banque sur les marchés financiers. Il ne contient pas de conseil en investissement personnalisé, pas de recommandation d’investissement, ni de recherche indépendante en matière d’investissement. Si vous êtes à la recherche de conseils en investissement personnalisés, vous pouvez vous adresser à votre conseiller financier qui se fera un plaisir d’examiner avec vous les effets éventuels de cette vision sur votre portefeuille d’investissements personnel. Les chiffres mentionnés sont des instantanés et sont susceptibles d’évoluer.