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Investir durable et de manière responsable

Aujourd’hui, de plus en plus d’investisseurs souhaitent avoir une idée précise de l’usage qui est fait de leur argent.


Pour connaître l’impact de leurs investissements, ces investisseurs privés, corporate ou institutionnels s’intéressent aux critères non financiers intervenant dans la composition de leur portefeuille, principalement dans le domaine de l’environnement, des questions sociales et de la bonne gouvernance, soit des critères relevant de l’investissement durable, encore appelés «critères ESG».


Les investisseurs d’aujourd’hui désirent que leur portefeuille respecte leurs convictions personnelles en matière de développement durable, leurs valeurs d’entreprise ou leur vision de la société.


L’Union européenne a également voulu améliorer la transparence en matière d’investissement en adoptant, fin 2019, le règlement «Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR)»1 demandant aux acteurs proposant des services financiers au sein de l’Union européenne de publier des informations additionnelles sur la durabilité des produits d’investissements, tant au niveau du produit lui-même qu’au niveau de l’entité gérant, distribuant ou commercialisant ces produits.

Gestion des risques de durabilité au sein des entités du groupe Belfius

Le groupe Belfius a progressivement mis en place, ces dernières années, les organes de gouvernance permettant une meilleure gestion des risques de durabilité.


Le mandat du groupe en matière d’épargne est de gérer efficacement les avoirs de ses clients sur le long terme. L’investir de manière responsable est intrinsèquement lié à la réalisation de cette mission et est en ligne avec les décisions prises dans le courant de l’année 2020 par le Conseil d’Administration du Groupe.


Deux décisions fortes en matière d’investissements sont en effet à retenir:

  • 6 engagements concrets pour la période 2020-2025, dont l’ambition, à terme, de proposer uniquement des produits d’investissements «meaningful» aux clients.
  • Le Conseil s’est également positionné en mai 2020 sur une liste de secteurs d’activités controversées. Portant le nom de TAP («Transition Acceleration Policy»), cette politique transversale et applicable à toutes les activités du groupe vise, à la fois, à exclure certaines activités (production de tabac ou d’armement par exemple) et à supporter des initiatives de transition (secteur énergétique par exemple). Elle est mise en œuvre au sein des portefeuilles. Tous les produits et portefeuilles sont donc analysés selon cette politique par Candriam, son partenaire de gestion privilégié ou par BlackRock et JP Morgan AM, ses partenaires de gestion externes.

Au niveau pratique, l’organisation interne se fait au sein d’un bureau d’experts regroupant des représentants de la banque, de son assureur ou de sa gestion d’actifs, ainsi que de son département RISK. Ce bureau pilotera la mise en œuvre concrète des décisions prises par son conseil d’administration en matière de durabilité.

1. Quels sont les risques en termes de durabilité?


Les risques de durabilité désignent tout événement ou problème environnemental, social ou de gouvernance susceptible d’avoir un impact négatif important, potentiel ou réel, sur la valeur d’un investissement.

Les risques de durabilité se répartissent en 3 catégories :

  • Risques environnementaux : des événements environnementaux peuvent entraîner des risques physiques pour les sociétés en portefeuille. Ils découlent notamment des conséquences du changement climatique, de la perte de biodiversité, de la modification de la chimie océanique, etc. Outre ces risques physiques, les entreprises peuvent également être impactées négativement par les mesures d’atténuation des risques environnementaux. L’atténuation des risques touchera les entreprises différemment selon leur exposition aux risques précités et leur adaptation à ceux-ci.
  • Risques sociaux : ils désignent des facteurs de risque liés au capital humain, à la chaîne d’approvisionnement et à la manière dont les entreprises gèrent leur impact sur la société. Les questions concernant l’égalité entre les sexes, les politiques de rémunération, la santé et la sécurité ainsi que les risques associés aux conditions de travail en général relèvent de cette dimension sociale, de même que les risques de violation des droits de la personne ou du travail au sein de la chaîne logistique.
  • Gouvernance : ces aspects concernent les structures de gouvernance comme l’indépendance du conseil d’administration, les structures de direction, les relations avec les employés, la rémunération et le respect des pratiques fiscales. Les risques associés à la gouvernance ont en commun qu’ils découlent d’un échec dans le contrôle de l’entreprise ou d’une absence d’incitation au respect de normes de gouvernance strictes de la part de la direction.

Les risques de durabilité peuvent varier sensiblement entre les entreprises en fonction de leur secteur, de leur modèle d’entreprise, de leur position dans la chaîne de valeur ou de la localisation géographique de leurs activités. En outre, les systèmes que les entreprises mettent en place pour identifier, mesurer et gérer les risques de durabilité influencent leur degré d’exposition à ces risques et donc le degré d’impact de ces derniers. Néanmoins, il peut toujours y avoir des risques non pris en charge que l’entreprise ne peut contrôler et qui subsistent malgré tous leurs efforts.

À ce titre, les risques de durabilité peuvent être spécifiques à un émetteur et résulter de ses activités et pratiques, mais ils peuvent aussi être imputables à des facteurs externes sur lesquels l’entreprise exerce un contrôle faible, voire nul. Si un événement inattendu survient chez un émetteur spécifique, comme une grève des travailleurs, ou à une échelle plus étendue, une catastrophe environnementale, il peut avoir un impact négatif sur les performances financières d’une entreprise et donc sur la valeur de l’instrument de placement utilisé pour investir dans cette société (actions, obligations, etc.).

2. Comment le groupe Belfius intègre-t-il les risques de durabilité?


Processus décisionnel en matière d’investissement


Belfius souhaite être un acteur actif de la transition vers une économie et une société belge durables. C’est dans ce cadre, qu’en 2020, Belfius est devenue signataire de plusieurs principes directeurs en matière de durabilité, tels que le Pacte Mondial des Nations Unies et Les Principes des Nations unies pour une banque responsable. Les ambitions de la banque se traduisent notamment sous la forme de 6 engagements pris par la banque tels que la réduction continue de son empreinte carbone, la création de fonds thématiques liés à des enjeux de sociétés (dont une partie des frais de gestion sont reversés à des projets ayant un objectif sociétal) et le développement d’une offre de fonds exclusivement « meaningful ». En parallèle, Belfius travaille à la mise en place d’une politique de restrictions sectorielles pour certaines activités économiques considérées comme non durables.


Conseil en investissement


C’est en associant ses clients à sa politique en matière de durabilité que Belfius parviendra à atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés et à accélérer la transition durable. C’est pourquoi Belfius veut encourager ses clients à investir durablement et qu’elle tient compte de leurs critères de durabilité dans ses conseils en investissement. En mettant l’accent sur les produits d’investissements les plus vertueux dans le domaine environnemental, social et de gouvernance, Belfius ambitionne d’être le moteur d’une économie plus durable.

3. Comment Belfius Asset Management gère-t-il les risques de durabilité?


1 Risques de durabilité au niveau du portefeuille


Les risques de durabilité peuvent influer sur les portefeuilles de diverses manières. Dans le cas d’événements météorologiques extrêmes dans une région spécifique, les performances financières de portefeuilles fortement exposés aux entreprises actives dans cette région souffriront probablement davantage que ceux ayant une autre allocation géographique. Il en va de même pour l’allocation sectorielle : celle-ci peut varier en fonction des portefeuilles ; ainsi, ceux qui ont des allocations plus élevées dans des secteurs à haut risque de durabilité (comme le pétrole ou le gaz) peuvent y être plus exposés que d’autres. Par ailleurs, le processus de sélection des valeurs mobilières est lui aussi susceptible d’impacter le niveau des risques de durabilité dans un portefeuille. Les gestionnaires de fonds peuvent réduire les risques de durabilité au niveau du portefeuille en choisissant des entreprises qui présentent peu de risques de durabilité non maîtrisés.


2. Méthodes d’atténuation des risques de durabilité

Les investisseurs disposent de plusieurs moyens pour atténuer les risques de durabilité. En voici une liste non limitative :/p>

  • Tenir compte des risques de durabilité dans l’analyse financière de chaque instrument d’investissement (actions, obligations, etc.) afin de veiller à ce que les risques de durabilité potentiels soient correctement représentés dans le prix et le rendement financier escompté.
  • Appliquer des limites par secteur/industrie au niveau du portefeuille pour les secteurs classés à risque élevé en matière de durabilité (les secteurs à forte intensité d’émissions de gaz à effet de serre par exemple).
  • Utiliser le droit de vote (dans le cas d’actions) dans les assemblées des actionnaires pour faire passer des points à l’ordre du jour et des résolutions d’actionnaires sur des thèmes en lien avec les risques de durabilité, notamment l’amélioration des structures de gouvernance, la publication plus régulière par les entreprises de renseignements sur les questions liées à la durabilité et la détermination d’objectifs dans des domaines importants pour la durabilité.
  • Collaborer avec des sociétés détenues: 1) pour mieux comprendre les risques de durabilité auxquels elles sont exposées ainsi que les démarches qu’elles ont entreprises en vue de les identifier, les mesurer, les atténuer et les surveiller, et 2) pour inciter leur direction à prendre les actions qui s’imposent lorsque des risques de durabilité élevés mais non maîtrisés sont identifiés.

Une ou plusieurs méthodes pour réduire les risques de durabilité peuvent être nécessaires en fonction de la situation. Le département Risque de Belfius Asset Management vérifie avec le gestionnaire de fonds du portefeuille (il peut s’agir d’un gestionnaire de portefeuille d’un fonds de Belfius Asset Management, de fonds de fonds ou d’un portefeuille privé, ou encore du département Risque du gestionnaire de fonds pour les fonds délégués) si un nombre suffisant de méthodes sont mises en œuvre pour atténuer les risques de durabilité dans la situation concernée. En cas de besoin, des directives complémentaires sont introduites pour réduire les risques de durabilité.


3. Surveiller les risques de durabilité

Nous attendons de nos gestionnaires de fonds (internes et externes) qu’ils disposent de processus, de données et d’outils adaptés pour leur permettre d’identifier, de mesurer, d’atténuer et de surveiller efficacement les risques de durabilité dans les portefeuilles qu’ils gèrent pour nos clients.

Notre surveillance des activités de gestion des risques de durabilité varie selon que les portefeuilles sont gérés par Belfius Asset Management ou par des gestionnaires de fonds externes.

En ce qui concerne les fonds de fonds de Belfius Asset Management, le département Risque de Belfius Asset Management vérifie si un nombre suffisant de fonds sous-jacents remplissent les critères de durabilité fixés pour le fonds de fonds dans sa globalité. Le processus de sélection des fonds comprend une analyse pour s’assurer que chacun des fonds sous-jacents répond aux critères de durabilité définis. Le monitoring quotidien du fonds de fonds effectué par le département Risque doit établir le nombre de fonds sous-jacents qui respectent ces critères.

En ce qui concerne les fonds de Belfius Asset Management dans des lignes directes et les portefeuilles privés, le département Risque de Belfius AM analyse le cadre et les techniques ESG.

Le département Risque de Belfius Asset Management est chargé d’étudier les éléments suivants :

  • La documentation du cadre et des techniques ESG : l’objectif du cadre et son champ d’application sont-ils clairement définis ?
  • La pertinence du cadre et des techniques ESG pour atteindre des objectifs ESG spécifiques et réduire les risques ESG : les choix sont-ils justifiés de manière pertinente ou validés par un groupe d’experts ?
  • Lorsque des données sont utilisées : quelle est la qualité et la fiabilité des données internes et externes dans le cadre et les techniques ESG ?
  • Si des modèles sont utilisés, sont-ils documentés et validés dans le cadre et les techniques ESG ?
  • Le processus opérationnel du cadre et des techniques ESG : la mise en œuvre du cadre et des techniques ESG est-elle conforme au cadre validé et les résultats peuvent-ils faire l’objet d’un audit et sont-ils correctement enregistrés ?

Pour les fonds délégués, les différentes méthodes appliquées pour réduire les risques de durabilité doivent être discutées et documentées, tandis qu’un contrôle par délégation doit vérifier la mise en place d’un nombre suffisant de méthodologies ESG destinées à réduire les risques de durabilité ainsi que leur pertinence chez les différents partenaires externes. Une série de directives obligatoires pourraient être imposées afin de garantir la cohérence à l’échelle des fonds de Belfius AM, mais cela reste facultatif.