En Belgique, depuis quelques années, nous connaissons des étés de plus en plus marqués par le dérèglement climatique. Soit nous étouffons sous la canicule, soit nous sommes douchés par des pluies régulières. Notre système hydrique prend alors tout son sens. D’autant plus qu’il n’est pas rare de voir des parties du monde, même proches, en pénurie d’eau potable et d’autres parties victimes d’inondations catastrophiques.
Selon le Forum Economique Mondial, 2 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable gérée en toute sécurité et 3,6 milliards de personnes n’ont pas accès à des services d’assainissement de l’eau.
La raréfaction de l’eau est désormais l’un des principaux défis du développement durable
La mer constitue 97% des réserves d’eau, mais elle est impropre à la consommation, à la culture et à nombre d’usages industriels. 2% sont constitués d’eau potable non disponible (eau emprisonnée dans les glaciers, les calottes polaires, l'atmosphère et le sol; ces réserves sont très polluées ou se trouvent trop loin sous la surface de la terre pour être extraites à un coût abordable). Seul 1% des réserves d’eau est donc potable et disponible facilement.
À cela s’ajoute le gaspillage, lequel ne sévit pas uniquement à travers des problèmes de canalisation, mais se vérifie essentiellement dans l’agriculture et l’industrie. À titre d’exemple, 283 litres d’eau sont nécessaires à la production de 1 kg d’avocats. Le secteur agricole consomme à lui seul 70% des réserves mondiales d’eau douce. Pour donner un ordre de grandeur, le gaspillage annuel de nourriture (et d’eau) équivaut à trois fois le volume du Lac Léman!
De nombreuses possibilités existent pour augmenter les réserves d’eau douce
Grâce au traitement de l’eau, il est possible d’en assurer la propreté en analysant sa qualité et en la traitant de façon adéquate. Permettre l'accès à l'eau potable couvre plusieurs activités commerciales le long de la chaîne de qualité: de l’analyse, la filtration et la purification jusqu’à la certification.
L’approvisionnement quant à lui repose sur une infrastructure durable, via le développement de réseaux d'eau intelligents. Des entreprises fournissent des solutions pour gérer l'écoulement, le transport et le stockage de l'eau en minimisant le gaspillage en cours de route.
La protection des réserves d’eau, enfin, permet d’optimiser la production et la consommation et d’améliorer la résilience de l'approvisionnement. La gestion des eaux fluviales en est un bon exemple. Des entreprises relèvent le défi et développent des solutions pour permettre une production et une utilisation plus efficaces de l'eau douce. C’est la cas par exemple de l’agriculture intelligente, de la détection d’événements météorologiques et de la limitation de leurs effets, ou encore de la production d’hydroélectricité.