1. Octobre 2025
Économie États-Unis: l'IA et la baisse des taux d'intérêt stimulent la confiance
La suspension des services publics fédéraux américains depuis le 1er octobre a entraîné le report temporaire de la publication de données macroéconomiques importantes. Cela complique la tâche de la Réserve fédérale (Fed) qui se retrouve sans données récentes pour calibrer sa politique monétaire. Malgré ce report, la Fed a décidé de baisser les taux d'intérêt de 0,25% pour les ramener à un niveau compris entre 3,75% et 4,00%. Cette décision a été motivée par le dernier chiffre de l'inflation, qui s'établit à 3% en glissement annuel, et par les signes d'un ralentissement du marché du travail.
Malgré la faiblesse du marché de l’emploi, la confiance dans l'économie américaine reste forte. Cette confiance est portée par les investissements dans l'intelligence artificielle. Ces derniers seraient responsables de 1.1% de la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB). Dans le futur, ces investissements pourraient ajouter entre 0.1% et 0.4% de croissance à l’économie américaine selon Ernst &Young et Goldman Sachs.
Au même moment, les entreprises technologiques ont enregistré de solides performances au cours de la saison des résultats, qui a démarré en force grâce aux bons résultats du secteur financier.
La croissance économique dans la zone euro
Le PIB de la zone euro a augmenté de 0,2% au troisième trimestre. Pour l'ensemble de l'année 2025, la Banque centrale européenne (BCE) prévoit une croissance du PIB de 1,3 %. Malgré des défis persistants tels que les tensions géopolitiques et une demande intérieure atone, la zone euro reste résiliente. L'inflation s'élève actuellement à 2,2% et pourrait descendre en dessous de l'objectif de 2%. En effet, la baisse des prix énergétiques, le ralentissement des hausses salariales et la modération de la consommation en sont les raisons principales. Néanmoins, la BCE ne voit pour l'instant aucune raison de modifier son taux directeur actuel de 2%.
Prix record de l’or, pétrole influencé par la géopolitique
En octobre, le cours de l’or a atteint un record historique à 4.381$ l’once. Porté par la baisse du dollar, les anticipations de baisses de taux et la forte demande des banques centrales. La progression a toutefois marqué une pause mi-octobre, avec une correction d’environ 5 à 6% lié à des prises de bénéfices. Malgré cette accalmie, l’or reste en hausse de près de 50% depuis janvier, confirmant son statut d’actif refuge dans un contexte géopolitique tendu.
Le marché pétrolier a connu un mois d’octobre contrasté. Une baisse notable est intervenue en raison de l’anticipation d’un excès d’offre global et d’un ralentissement de la demande. En effet, l’Agence Internationale pour l’Energie a mis en garde contre un surplus de 2 à 4 millions de barils/jours pour 2026. En fin de mois, une reprise technique est intervenue. Les États-Unis ont imposé des sanctions aux compagnies pétrolières russes, tandis que l'Union européenne a annoncé une interdiction des importations de GNL russe. En réaction, le prix du Brent a grimpé à environ 65 dollars le baril. Les tensions géopolitiques continuent à influencer les matières premières de manière notable.
2. Stratégie d’allocation actions
En octobre, Belfius Asset Management a maintenu sa position surpondérée en actions, avec une large diversification régionale couvrant l’Europe, les marchés émergents et les États-Unis. Au niveau des secteurs, la technologique américaine reste un pilier central de la stratégie actions. Dans le même temps, la préférence va aux petites capitalisations européennes offrant une exposition intéressante au secteur industriel.Au cours du mois, l'exposition aux actions européennes a été renforcée . Parallèlement, des prises de bénéfices ciblées ont été réalisées sur les marchés émergents, en raison des tensions géopolitiques entre la Chine et les États-Unis. La conviction globale en actions demeure positive, soutenue par de solides résultats d’entreprise.
Au niveau de l’exposition à l’or, une prise de bénéfice a été réalisée. Cette opération vise à préserver la performance de la stratégie tout en maintenant une exposition au potentiel haussier de l’or.
3. Stratégie Obligataire
Côté obligataire, la durée moyenne du portefeuille est restée inchangée. La politique de gestion porte une attention continue à la diversification et à une exposition ciblée aux obligations des marchés émergents.