

Maud Reinalter,
Chief Investment Officer
Thomas Stul,
Senior Investment Strategist
12 mai 2025
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé jeudi dernier être parvenus à un accord commercial bilatéral. Le Royaume-Uni est le premier pays à parvenir à un tel accord depuis l’annonce de l’extension des droits de douane début avril. L'accord ciblera dans un premier temps les industries automobile et sidérurgique, qui ont été les plus durement touchées par la guerre commerciale de Trump. Il faut garder à l’esprit que le Royaume-Uni a une position de négociation plus favorable vis-à-vis des États-Unis que l’Europe. Cela est en partie dû au fait que le Royaume-Uni importe davantage des États-Unis qu’il n’exporte vers ce pays, ce qui est bon pour la balance commerciale américaine, très regardée par Trump. Les détails précis de l'accord ne sont cependant pas encore connus, mais il semble qu'il s'agisse d'un premier pas pour entamer des négociations, les deux parties s'accordant sur les sujets à discuter dans les semaines à venir.
En marge de cet accord-cadre, un accord commercial entre l’Inde et le Royaume-Uni a aussi été passé, ce qui devrait garantir que les biens et services puissent être échangés à moindre coût entre les deux pays. De tels accords garantissent un retour au calme sur les marchés financiers, l'accent étant mis principalement sur les relations entre l'Amérique et la Chine, où une réunion entre les deux superpuissances a également eu lieu le week-end dernier, en vue de réduire les droits d'importation exorbitants. Les États-Unis ont indiqué en fin de week-end qu'un accord avait été conclu avec la Chine, qui réduirait le déficit commercial des États-Unis avec la Chine. Chez Belfius Asset Management, nous maintenons un positionnement légèrement sous-pondéré sur les actions compte tenu de l'incertitude économique persistante et de la visibilité limitée sur la mise en œuvre finale de ces accords commerciaux provisoires, sous réserve de plus amples informations sur un éventuel accord commercial sino-américain.
La Banque Centrale américaine (Fed) a décidé mercredi soir, comme prévu, de laisser son taux directeur inchangé entre 4,25% et 4,50%, malgré les appels répétés du président Trump à le baisser. La Fed prévient que les risques d'augmentation du chômage et de l'inflation ont augmenté, en grande partie en raison des tarifs douaniers de Trump et de la nature erratique de ses décisions politiques. Le président de la Fed, Jérôme Powell, a déclaré lors d'une conférence de presse que ces risques posent des défis à la politique monétaire actuellement menée, qui se concentre sur un double mandat (emploi maximum et stabilité des prix avec une inflation autour de 2%). Cela est dû à deux contradictions : d’une part, une augmentation du chômage peut conduire à une baisse des taux d’intérêt, tandis que d’autre part, une augmentation de l’inflation peut être combattue au mieux par une augmentation des taux d’intérêt. La Fed s’attend à ce que les tarifs augmentent à la fois l’inflation et le chômage, ce qui aurait un impact négatif sur la croissance économique.
Chez Belfius Asset Management, nous partageons cet avis et pensons que la croissance économique américaine sera impactée en raison de l’incertitude entourant la politique commerciale et de l’imposition de droits d’importation. Nous continuons donc à maintenir notre position sous-pondérée sur les actions américaines par rapport aux autres régions. Il est important de noter que nous n’avons pas réduit nos positions en actions récemment. Nous avons laissé la hausse des marchés augmenter notre pondération en actions dans les portefeuilles. Powell a une fois de plus souligné l’indépendance de la banque centrale (que nous avons déjà brièvement évoquée dans l’une des éditions précédentes de cette lettre) et a indiqué que la Fed n’est pas pressée de baisser ses taux, car il faut plus de clarté sur les effets des droits d’importation. Sur le marché, les commentaires de la Fed n'ont pas entraîné de changements immédiats dans les attentes en matière de taux d'intérêt, mais les rendements des bons du Trésor américain sont tombés à leurs plus bas niveaux de la journée et les actions sont restées largement inchangées.
La semaine dernière enfin, la Chine a réduit son taux directeur de 0,1% à 1,4 % et a également réduit à nouveau les exigences de réserves obligatoires pour les banques. La Banque populaire de Chine (PBoC) augmente ainsi les liquidités des banques, ce qui peut à son tour augmenter les prêts afin de continuer à poursuivre l'objectif de croissance économique de cette année. Le marché considère ces mesures comme une tentative de la Chine de soutenir l'économie avant les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine. En outre, des mesures supplémentaires seront mises en place pour soutenir le marché immobilier. Etant donné qu’aucun retournement économique structurel n’est visible dans les dépenses de consommation et sur le marché immobilier, nous n’allons pas au-delà d’un positionnement neutre sur la Chine pour le moment.
Les performances du passé ne sont pas un indicateur fiable des performances actuelles ou futures.
Dans le cas d’un indice de type «Price» les dividendes des actions ne sont pas réinvestis dans l’indice (par opposition à un indice de type «Total Return»). Vous trouverez plus d’informations concernant ces indices sur MSCI Europe Index; MSCI USA Index; MSCI Japan Index; MSCI Emerging Markets Index.
Les performances du passé ne sont pas un indicateur fiable des performances actuelles ou futures.
Pour un indice du type ‘Total Return’, les dividendes des actions sont réinvestis dans l’indice (contrairement à un indice du type ‘Price’). Vous trouverez plus d’informations concernant ces indices sur JAN12_ESG_EMU_Government_Bond_IG_Index_Methodology ; iboxx-eur-dashboard.pdf (spglobal.com) ; Bloomberg Pan-European High Yield Total Return Index; J.P. Morgan ESG EMBI Global Diversified Index.
#Europe #Révisions #Stabilisation
La saison des résultats arrive bientôt à son terme en Europe. Les résultats n’ont pas été mauvais car beaucoup d’analystes avaient revu leurs anticipations à la baisse, afin de prendre en compte le contexte commercial tendu de ces dernières semaines.
Nous notons néanmoins que la dégradation des révisions a ralenti, ce que certains pourraient considérer comme un momentum légèrement plus positif pour l’Europe. Ces révisions sont certes toujours négatives, mais la dynamique est aussi importante à regarder et elle semble prendre la bonne direction. Cette tendance devra être surveillée pour voir si elle se confirme dans les semaines à venir.
Révisions des prévisions de bénéfices en Europe et évolution du Stoxx 600 ex-UK
Sources: Bloomberg©, Belfius Asset Management.
Les résultats passés ne constituent pas une indication fiable des résultats actuels ou futurs.
Dans le cas d’un indice de type «Price» les dividendes des actions ne sont pas réinvestis dans l’indice (par opposition à un indice de type «Total Return»). Vous trouverez plus d’informations concernant ces indices sur STOXX® Europe 600 ex UK - STOXX
Université du Michigan: évolution des prix prévue au cours de l'année à venir
Sources: Bloomberg, Financial Times, Belfius Asset Management.
Les résultats passés ne constituent pas une indication fiable des résultats actuels ou futurs.
#Fed #Taux #Inflation
La nouvelle approche économique de l'administration américaine, avec ses hausses de droits de douane, la protection des secteurs stratégiques et son retrait des institutions mondiales, pourrait avoir des effets inflationnistes potentiels ce qui réduit la marge de manœuvre de la Réserve Fédérale américaine (Fed).
Le dernier indicateur de l'inflation est passé de 3,1% à 3,5% en glissement trimestriel, mais les droits de douane de 10% sont entrés en vigueur à partir du 5 avril seulement. Faut-il donc s'attendre à une hausse de l'inflation aux États-Unis?
Le contexte est difficile pour la Fed, qui doit se montrer proactive et assouplir ses mesures.
#US #World ex-USA #Europe
80 ans d'ordre international, de mondialisation et de désinflation sous l'impulsion des États-Unis ont apporté exception et richesse à l'Amérique.
Quels sont les risques actuels pour les entreprises américaines?
Une part importante (40%) des ventes aux États-Unis est réalisée avec des produits et des intrants provenant de l'étranger. Cette part est sensible aux droits de douane.
Une autre part importante (40%) est vendue à l'étranger. Cette part pourrait faire l'objet de représailles ou de barrières créatives (subventions aux producteurs nationaux, mesures réglementaires visant les entreprises américaines).
Les bénéfices des États-Unis sont-ils menacés à long terme ? La réponse dépendra des accords à venir du président américain, qui continue les discussions avec plusieurs pays cette semaine.
Répartition géographique des revenus aux États-Unis
Sources : Bridgewater, Belfius Asset Management.
Ce document, rédigé et publié par Belfius Asset Management, donne la vision de Belfius Asset Management sur les marchés financiers. Elle ne contient pas de conseil en investissement personnalisé, ni de recommandation d’investissement ou de recherche indépendante en matière d’investissement. Si vous êtes à la recherche de conseils en investissement personnalisés, vous pouvez vous adresser à votre private banker ou wealth manager qui se fera un plaisir d’examiner avec vous les effets éventuels de cette vision sur votre portefeuille d’investissements personnel. Les chiffres mentionnés sont des instantanés et sont susceptibles d’évoluer.
Les entreprises mentionnées sont citées à titre d'exemple et leur mention ne constitue pas une recommandation d'achat.
Les performances passées, les simulations de performances passées et les prévisions de performances futures d’un instrument financier, d’un indice financier, d’une stratégie ou d’un service d’investissement ne sont pas des indicateurs fiables des performances futures.
Les performances brutes peuvent être impactées par des commissions, frais et autres charges. Les performances exprimées dans une autre devise que celle du pays de résidence de l’investisseur subissent les fluctuations du taux de change, ce qui peut avoir un impact positif ou négatif sur les résultats. Si ce document fait référence à un traitement fiscal particulier, une telle information dépend de la situation individuelle de chaque investisseur et peut faire l’objet de modifications.