Depuis le début de l’année, les actions américaines jouent un rôle central dans la stratégie d’investissement de Belfius. Compte tenu de la croissance et de l’innovation plus fortes aux États-Unis, nous privilégions les valeurs américaines par rapport aux autres régions.
Innovation
Les récents développements dans le domaine de l’intelligence artificielle confirment que l’innovation provient en grande partie des États-Unis. Ces derniers occupent non seulement une place de leader mondial dans le développement de l’intelligence artificielle mais également dans celui des microprocesseurs, le cloud computing et le quantum computing.
Bien entendu, cette situation impacte également fortement les investisseurs. La composition du secteur technologique aux États-Unis est totalement différente du secteur de l’innovation européen. Le secteur de la technologie américain est sensiblement plus grand que son homologue européen. Par conséquent, le marché des actions américaines comprend pas moins de 31% de valeurs technologiques alors que le marché européen n’en compte que 7%. Sur le marché des actions européennes, le poids du secteur bancaire et industriel est par contre plus important.
Politique américaine favorable à la croissance
Par ailleurs, la politique du gouvernement américain vise à stimuler pleinement l’innovation. Le Chips Act américain est entré en vigueur en 2022. Cette loi prévoit des subsides et des avantages fiscaux considérables pour les entreprises qui produisent des puces aux États-Unis. Qui plus est, l’État américain investit également dans le financement de la recherche dans le secteur des microprocesseurs et dans l’amélioration des infrastructures.
Dans un rapport de septembre 2024, l’ancien président de la BCE, Mario Draghi, examinait la raison du retard de l’économie du Vieux Continent par rapport à l’économie américaine1. Il a constaté que l’Union européenne n’investissait pas suffisamment dans l’innovation technologique en comparaison avec les États-Unis mais également la Chine, par exemple. Pour pouvoir à nouveau rivaliser avec ces deux pays, l’UE devrait investir chaque année pas moins de 800 milliards d’euros. Un exercice périlleux, surtout au vu des difficultés budgétaires rencontrées par différents États européens.
Dans son rapport, Mario Draghi fustige également l’excès de réglementations en Europe. Il a ainsi constaté que les petites entreprises technologiques européennes réalisaient en moyenne 15% de bénéfices en moins, uniquement en raison de la réglementation. Aux États-Unis, le cadre réglementaire est nettement plus souple pour les entreprises et plus propice à la croissance. À long terme, il s’agit d’un avantage pour les investisseurs en actions américaines.